Napoléon: les grands événements militaires: le Portugal


Le contexte historique.




En 1807, le Portugal est occupé par les troupes de Napoléon. L’Empereur des Français agit ainsi car il ne supporte plus l’attitude de l’Etat portugais qui, sous prétexte de son alliance multiséculaire avec l’Angleterre, refuse d’adhérer au Blocus Continental. Le Prince régent – le futur D. João VI – se plie trop tard à cette exigence et, alors que les troupes napoléoniennes ont déjà pénétré en territoire portugais, il décide de quitter le pays avec la Cour, afin de préserver l’intégrité de la Nation. Il ordonne à son peuple d’accueillir les Français en amis avant d’embarquer le 29 novembre.

Le Général Junot, commandant de « l’armée du Portugal », à son arrivée dans ce pays, déclare son intention de « protéger » le peuple portugais de la convoitise des Anglais. Mais son comportement et celui de ses troupes ne correspond pas à cette déclaration. Ainsi, les officiers français mènent une vie luxueuse et immorale aux yeux de ce peuple pauvre et conservateur. De plus, Junot prend toute une série de mesures impopulaires ( démembrement de l’armée, lourde contribution en numéraire…) et finit par déclarer la fin de la souveraineté de la nation. Par conséquent, le peuple s’insurge d’un bout à l’autre du pays, ce qui déclenche de dures répressions par les forces de Junot dans un climat de violence extrême de part et d’autre.

Les Anglais débarquent au Portugal au mois d’août, à la demande du gouvernement portugais. Les troupes luso-anglaises, dirigées par le Général Sir Arthur Wellesley, combattent les Français avec succès, une première fois à Roliça, le 17 août et définitivement à Vimeiro quatre jours plus tard. Par la Convention de Sintra, signée le 30 août, les Français repartent, emportant une bonne partie du butin d’une guerre qu’ils venaient de perdre. Ils obtiennent le droit de revenir combattre dans ce pays ce qui ne saurait tarder.

En effet, les soldats français pénètrent à nouveau au Portugal, par le nord, en février 1809, sous le commandement du Maréchal Soult. Leur séjour est court car la ville de Porto et les environs se révoltent et ils repartent trois mois plus tard, poursuivis là encore par les Anglais et par les milices portugaises. Leur retraite est marquée là aussi par une série de violences réciproques.

Napoléon insiste et envoie le maréchal Masséna, à la tête d’une armée imposante, de 60 000 hommes, qui pénètre au Portugal en août 1810. Les Français sont battus à la bataille de Buçaco fin septembre et se dirigent ensuite vers Lisbonne à travers un pays déserté par les habitants qui avaient caché leurs biens et brûlé les cultures dans les champs. Privés ainsi de moyens de subsistance, les troupes françaises se heurtent ensuite aux lignes de fortifications de Torres Vedras dont ils ne connaissaient pas l’existence. Incapables de percer cet obstacle, ils y font un long siège, dans des conditions difficiles d’approvisionnement alors que de l’autre côté de ces lignes de défense, Lisbonne, submergée par le peuple en fuite sur la route des Français, survit tant bien que mal grâce à son port.

Les troupes françaises, affamées, épuisées, démoralisées, repartent en mars 1811, sans avoir pu occuper Lisbonne. Elles seront poursuivies jusqu’en France par l’armée luso anglaise commandée encore par Wellesley, devenu entre temps Lord Wellington. La guerre péninsulaire se termine en 1814 seulement et au détriment des Français.





en rouge: 1e campagne (Junot)
en noir: 2e campagne (Soult)
en bleu: 3e campagne (Masséna)
points rouges: batailles
lignes vertes: Lignes de Torres



© Désirée.





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