Les lieux: les palais impériaux de la campagne de France.


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Châlons-en-Champagne


Dans le centre-ville, l'actuelle préfecture fut le premier QG de Napoléon au début de la campagne de France. Ayant quitté Paris le 25 janvier, il dîne et couche à Châlons-sur-Marne.




Le très beau palais de la préfecture de Châlons-en-Champagne vu de face.


La statue de Bourgeois de Jessaint qui fut préfet durant 30 ans fait face au palais de la préfecture
Pour en savoir plus sur Bourgeois de Jessaint




Dans la rue Jessaint se trouve une très belle annexe de la préfecture.





Doulevant-le-Château


Napoléon a séjourné à deux reprises durant la campagne de France dans cette maison du notaire Jeausson: les 24, 25 et 28 mars 1814.






Napoléon connaissait bien ce village de Doulevant-le-Château qu’il avait visité lorsqu’il étudiait à de Brienne. Les frères « Minimes » qui dirigeaient l’école y possédaient également un couvent.
Il semblerait que, parmi toutes les phrases célèbres qu’on attribue à l’empereur, ce fût à Doulevant-le-Château qu’il prononça la phrase suivante :

"La stratégie, c'est l'art d'utiliser l'espace et le temps. Mais je suis plus attentif à faire bon usage du temps que de l'espace, car l'espace perdu se reconquiert, mais le temps perdu ne se reconquiert pas."


Une carte postale du début du XXème montre la Grand-Rue avec ses halles, actuellement lieu où se trouve la mairie. Dans le fond on peut apercevoir l’église de St Louvent dont la construction commencée au début du XVIème connaîtra des remaniements pendant le début du XVIIème et du XIXème siècle. Elle est recensée comme Monument Historique.



C'est à droite de cette rue, tout au fond que se trouve la maison restaurée où logea Napoléon

L'église photographiée en juillet 2007.


Merci à Diana.



Nogent-sur-Seine


Grand'Rue-Saint-Laurent (n°20), la maison face à l'église appartenait à monsieur Bertin-Delaunoy.
Napoléon y a séjourné du 7 au 9 et du 20 au 22 février 1814.






Dessin aimablement transmis par les responsables de la maison à remonter le temps



Le dessin n'est pas fait au hasard...

-les traces dans la charpente confirment les lucarnes de toit
-la restauration des boiseries internes nous ont permis de voir les pans de bois
-des documents aux archives de Troyes (impôts sur les portes et fenêtres, ainsi que des baux de location) nous ont permis d'être sûr du nombre total de fenêtres.

Pour en voir plus sur la maison à remonter le temps et pour consulter le dossier de presse.

Copyright et Contact: la maison à remonter le temps.



Saint-Dizier


Napoléon a établi ses quartiers dans cette maison le 23 mars 1814. Il y fut reçu par le maire Varnier de Cournon.






Sézanne


Napoléon y a passé la nuit du 9 au 10 février 1814.






Troyes


Napoléon a séjourné 11 rue du Général-Saussier, ancienne rue du Temple.
Il y a séjourné du 3 au 6 et du 24 au 26 février 1814.
Cet hôtel particulier appartenait en 1814 à monsieur Duchâtel-Berthelin, négociant.
La chambre de l'Empereur était installée au permier étage et possédait une issue secrète, si bien que les visiteurs pouvaient y entrer et en sortir sans se rencontrer.

Lors de son second séjour dans cette ville, il fut accueilli d'une façon enthousiaste, car la ville avait beaucoup souffert de l'occupation des Alliés.





La croix des Cosaques


C’est à peu près à deux kilomètres du centre de Troyes, dans la zone de Saint Parres-aux-Tertres, que l’on peut rencontrer cet humble monument. Primitivement il s’agissait d’une simple croix en bois qui fut remplacée en 1897 par l’actuelle croix en fer forgé.



Déjà, en 2003, on avait essayé (avec la défunte association Le Passepoil) d'empêcher qu'on la déplace, au moment où on avait construit le garage Renault.

Cette croix avait été érigée à l'emplacement (?) actuel du garage sur la tombe de cosaques (?), de soldats alliés et d'habitants de l'endroit morts du choléra en 1814. Mais déjà en 2003, on avait dit qu'elle n'était plus à son emplacement d'origine... (ou bien était-ce pour laisser agir les bulldozers..)



Voici son apparence en 2005. Alors, elle avait encore sa grille, sans doute vandalisée ou volée depuis et une comparaison, en 2007, pour apprécier que la marche ascendante des places de parking vers le monument lui ont grignoté, hélas, pas mal de terrain.




Les combats de 1814: (Travail de recherche de Patrice Romary)


Dans un petit ouvrage "La Campagne de France dans l'Aube", paru en 1972 et écrit par M. Gabriel Groley, journaliste, ancien Président de la Société Académique de l'Aube, Président d'honneur des Amis du Musée de Troyes, il est dit :
Un témoignage poignant des misères endurées par les Troyens au cours de la campagne est fourni par un très simple monument. C'est la "croix des cosaques" érigée au bord de la seine, entre Foicy et la route de Saint-Parres-aux-Tertres, au milieu d'un champ cultivé. Elle rappelle que le huitième de la population troyenne périt au cours de l'année néfaste de 1814, soit 5328 habitants...
Le cimetière du faubourg Saint-Jacques fut débordé. Pour recevoir les corps des civils et des militaires, français et étrangers, des fosses communes durent être ouvertes chaque jour dans le champ de Foicy et elles recevaient des tombereaux de cadavres.



Une autre source (le Roserot), dans son inventaire des croix, nous donne :
A Saint-Parres- aux-Tertres, où un combat s'est déroulé en 1814 autour du pont de la Seine, une croix a été élevée, après la guerre de 1814, sur un ossuaire de soldats alliés. Primitivement, elle était en bois. L'actuelle croix de fer serait due à l'initiative du père Brisson, elle a été posée le 13 octobre 1897 et renversée le mois suivant. On l'appelle communément "croix des cosaques".



Dans "Invasion des armées étrangères dans le département de l'Aube" de Pougiat (édité à Troyes en 1833), il est dit :
.../On peut en juger par le dernier numéro des actes de décès que nous nous sommes procurés, et dont le chiffre au 31 décembre, s'élevait à 3528. La mort moissonnait tant de victimes que les cimetières ne suffisent plus à les recevoir.../... se vit forcée de faire creuser de larges et profonds carrés, dans un champ lui appartenant, où chaque jour voyait enfouir 36 à 40 cadavres par lit, que recouvraient seulement quelques pouces de terre. Ce champ, dans lequel on aperçoit encore le haut de la croix en bois qui y fut posée dans le temps, et qui bientôt y disparaîtra totalement, est situé sur le bord de la grand route de Troyes à Bar sur aube, entre le grand pont et la chaussée qui conduit au domaine formant avant la révolution l'ancien couvent des dames de Foicy. Tous les jours, un énorme tombereau à terre faisait 5 à 6 voyages...
C'est dans ce champ, dans cette terre,.../... que dorment confondus ensemble, dans l'attente du réveil général, de l'homme-dieu, militaires de toutes les nations, Français et Étrangers, amis et ennemis, citadins et villageois...



Toujours dans le livre de Pougiat, il est précisé page 294 :
A partir du 1er mars, les troupes du Duc de Reggio font un repli défensif depuis Bar sur Aube.
Après le combat du pont de la Guillotière, et avec la grande lenteur à laquelle les troupes alliées se déplacent, l'évacuation de Troyes commence.
"Le 3 mars, quelques corps seulement occupèrent le haut de Saint-Parres, et continrent l'ennemi, pendant que l'armée effectuait encore une fois sa retraite sur Nogent. Durant cette journée et une partie de la nuit qui la suivit, quelques coups de canon et quelques feux de pelotons se firent entendre à différentes reprises : au jour, il ne restait plus à Saint-Parres que quatre à cinq cents hommes qui furent réduits à trois cents environ, et qui suffirent pour défendre l'entrée de la ville à l'ennemi".


Merci à Diana et à Dominique T.





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