Frédéric Staps a écrit :ClaudeM a écrit :Des faits bien sûr assez marquants
Pour ma part, je devrais avoir le souvenir d'un fait marquant : un jour, j'ai donné des fleurs à la reine Fabiola. Or je n'en conserve absolument aucun souvenir. Je pense que cela pourrait être dû au fait que je n'ai jamais pu évoquer ce souvenir avec les personnes qui m'avaient amené là (ce n'était pas mes parents, mais les filles d'amis de mes parents).
Je conserve par contre d'autres souvenirs de faits tout à fait insignifiants qui remontent à un très jeune âge, mais il est certain que si je commençais à les raconter en évoquant des images comme celle de l'air effondré des maraîchers qui ont voyagé toute la nuit, il s'agirait d'une reconstruction sans lien véritable avec mon souvenir.
Pour vous, peut-être, certains aussi n'ont de souvenirs qu'à partir de 10 ans. On ne peut pas généraliser. Pour moi, j'essaie de faire la part des choses,
et j'ai des souvenirs que j'ai fait redécouvrir à mes parents... Personne n'a pu me les avoir suggérés.
De toutes façons, ca n'est pas une qualité particulière, c'est comme ça. Certains ont peu de souvenirs, mais ont sans doute
des particularités que je n'ai pas.
Donc à mon avis (mais qui n'est que le mien) je pense qu'il est possible de se souvenir de l'expression d'un visage en étant très jeune..
ce qui n'apporte pas de certitudes quant-aux souvenirs de Théophile Gautier...
Il se trouve que j'écris mes souvenirs (il est temps), à usage familial... Pour ce qui est de la libération, je me suis retrouvé seul un moment sur le boulevard,
(à l'époque route d'Orléans, maintenant avenue du Gl Leclerc.)
mes souvenirs me sont donc très personnels.
Le lendemain, les chars encombraient encore le boulevard; les américains avait des raisons de stationner, mais ça c'est de l'histoire.
Mes souvenirs à moi, c'est que tous mes copains avaient serré la main d'un américain,
ils leur avaient donné des chewingums et du chocolat, et moi, j'étais timide, je ne savais pas comment faire...
Le premier que j'ai vu, seul, sortait d'un café, et je lui ai tendu la main, en lui disant "Hello"...
J'abrège. Je l'ai emmené jusqu'à chez moi, ou ma mère était seule (elle avait alors 22 ans)...
Mais ce dont je ne m'étais pas rendu compte, c'est que cet américain était fin saoul (ça c'est ma mère qui me l'a dit le jour même)...
Bon, j'arrête là, je ne suis pas Théophile Gautier.

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J'aurais mieux fait de rester en Egypte. Napoleon