Toujours aussi exalté, à ce que je vois.
Mais en tant qu'ignare de mauvaise foi obstiné, je ne peux qu'être en désaccord avec vous.
La Bédoyère a écrit :Enfin une zone de libre expression pour de purs et exaltés napoléoniens.
En fait les "purs et exaltés napoléoniens" ne manquent pas d'espace pour s'exprimer avec exaltation (et parfois grande violence). La particularité de ce forum est justement qu'il est possible à des impurs et non-exaltés pas napoléoniens de s'exprimer également sans devoir peser toutes leurs paroles pour ne pas être bannis. C'est sans conteste une grande qualité pour un forum. Le revers de cette tolérance assez exceptionnelle est qu'un certain nombre de "purs et exaltés napoléoniens" ne supportant guère de devoir débattre autrement qu'avec des paroles exaltées et excessives finissent par se lasser, cherchent ailleurs la possibilité de claironner sans avoir à se remettre en question et désertent ce lieu dont ils avaient au départ tant vanté les qualités.
La Bédoyère a écrit :Le Retour de l'Aigle...c'est la plus haute expression de l'Honneur Français.
C'est le genre de phrase qui a le don d'exaspérer. Outre le fait qu'elle comporte une faute d'orthographe assez significative (on ne met pas de majuscule au mot "français" quand il est utilisé en tant qu'adjectif, mais uniquement quand il est utilisé comme substantif), elle tend à donner un caractère national à une chose qui n'en a pas. L'honneur n'est en effet le propre d'aucune nation et toute affirmation contraire qui tendrait à dénier à des personnes le fait de pouvoir se targuer d'avoir de l'honneur sous prétexte qu'elles n'appartiendraient pas à de ces nations qui en détiendraient le monopole a quelque chose d'assez déplaisant pour ne pas dire plus.
Cependant, en tant que belge (pas de majuscule car il s'agit d'un adjectif et non d'un substantif), j'ai plutôt tendance à m'amuser qu'à m'indigner du chauvinisme de certains.
La Bédoyère a écrit :Comment supporter, après la première abdication, le retour de ces fantômes vermoulus qui n'ont rien compris à ces évènements apocalyptiques que furent la Révolution Française et l'Empire?
Une telle affirmation est sans doute vraie concernant le comte d'Artois, futur Charles X et les ultras. Elle l'est nettement moins en ce qui concerne Louis XVIII qui, certes, ne donne pas une constitution aux Français (majuscule ici, car c'est un substantif), mais concède néanmoins une charte qui rétablit les assemblées parlementaires que Napoléon avait vidées de leur substance. On est donc assez éloigné d'un retour pur et simple à l'Ancien Régime.
La Bédoyère a écrit :C'est venger l'affront fait aux héros de la Grande Armée mis en retraite forcée!
Si les alliés n’avaient pas attaqué Napoléon, il aurait sans doute eu un problème. N’aurait-il pas été contraint de laisser à la retraite une partie des « héros de la Grande Armée » ?
La Bédoyère a écrit :C'est redonner la parole au Peuple, car de Golfe Juan à Paris la population criait "A bas la noblesse! A bas les curés! Vive l'Empereur!"
Le décalage est manifeste entre les aspirations du peuple et les intentions de Napoléon. Le créateur de la noblesse d’Empire n’était pas le mieux placé pour mettre à bas la noblesse et l’homme du Concordat n’était pas celui qui allait débarrasser la France des curés.
La Bédoyère a écrit :L'Honneur était du côté de l'Empereur!!!!!!!!!!!!!!!!!
17 points d’exclamation ! C’est beau l’exaltation…
La Bédoyère a écrit :Et pardonnez-moi la violence de mes propos
Pourquoi faudrait-il pardonner la violence de vos propos ? Modérez-la plutôt. Tout le monde sera gagnant. Vous, le premier.
La Bédoyère a écrit :mais nous ne pouvons pardonner aux Bourbons l'exécution de Ney et de tous les autres martyrs de la cause bonarpartiste. Qu'un voile rouge de honte éternelle couvre cette maudite famille des Bourbons.
C’est faire peu de cas de la lourde responsabilité de Napoléon dans l’exécution de ces « martyrs » qui ne lui avaient en fait pas demandé de revenir et qui se sont trouvés placés devant des choix impossibles qui les ont conduits à leur perte.
C’est aussi oublier que le retour de Napoléon a provoqué de part et d’autre (et en pure perte) des violences qui n’auraient pas éclaté sans son retour. Les modérés et les hommes de la Révolution qui avaient réussi à se faire admettre dans le gouvernement ont été à court terme balayés par la déferlante réactionnaire et la radicalisation des ultras qui ont suivi les Cent-Jours. Si Napoléon était revenu à un meilleur moment (après la clôture du Congrès de Vienne par exemple) ou s’il n’était pas revenu, les choses auraient peut-être pu prendre une autre tournure et l’évolution politique se faire avec moins de brutalité comme en Grande-Bretagne ou en Belgique. Mais inutile d’épiloguer sur des événements qui n’ont pas eu lieu. Le bilan humain et politique de « l’honneur de l’Empereur » est plutôt coûteux.
La Bédoyère a écrit :Cette famille régnante dont l'Empereur a fait oublier, en 15 ans, les 8 siècles de pouvoir...
Si cette famille régnante avait été aussi oubliée que vous le dites (ce n’est d’ailleurs pas Napoléon qui l’a fait oublier mais plutôt la Révolution qui a voulu détruire la monarchie en coupant la tête de Louis XVI, alors que Napoléon a voulu instaurer une quatrième dynastie), comment se fait-il qu’elle soit revenue en 1814 et 1815, qu’en 1830, après une nouvelle révolution on soit allé chercher un descendant de la famille d’Orléans et qu’en 1870, on ait encore songé à une possible restauration ?
La Bédoyère a écrit :Après Waterloo nous avons vu les argousins de la police royale aux côtés des coalisés pour arrêter les bonapartistes proscrits!!!
Cette vision relève en partie du fantasme. Sous la première Restauration, la redoutable police impériale avait été en partie dissoute (comme l’armée), ce qui explique en partie l’incapacité du nouveau pouvoir à faire face au retour de Napoléon. Il avait lui-même détruit l’instrument qui aurait pu le protéger.
La Bédoyère a écrit :De telles attitudes sont INADMISSIBLES, même près de deux siècles après!
Les proscriptions, arrestations et déportations suite au coup d’Etat du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte sont sans doute quantitativement plus importantes que celles de la Restauration. Les jugez-vous aussi inadmissibles, un siècle et demi après ?
Par ailleurs, Napoléon, suite à l’attentat de la rue Saint-Nicaise, a pris également des mesures de proscriptions et de déportations contre les jacobins alors qu’ils n’étaient pour rien dans cet attentat. Il n’a pas annulé ces mesures par la suite même quand il a appris quels étaient les vrais responsables. Est-ce plus admissible ?
On reproche souvent à ceux qui ne partagent pas la passion des « purs et exaltés napoléoniens » de porter des jugements de valeur sur Napoléon. Je vois que vous ne vous privez pas d’en porter sur ces adversaires.