Je suppose que Bourrienne n'a eu qu'un simple rôle de "passeur" d'informations dans cette affaire, peut-être voulait-il tout simplement briller auprès de son Maitre ? il me semble également que Bourrienne évoque cette affaire des poignards de l'Opéra dans ses MémoiresFrédéric Staps a écrit : ↑10 juin 2019 9:07Il me paraît étrange qu'une provocation policière ourdie par Fouché bénéficie en finalité à son rival, le préfet Dubois. Avant donc de tirer des conclusions, il faudrait clarifier le rôle de chacun et en particulier le rôle de Bourrienne.

étrange ou pas, cette "conspiration des poignards" est un entrelacs de policiers, conspirateurs, mouchards, témoins... il est bien difficile de démêler l'écheveau !
et pourquoi au final cette affaire aurait-elle bénéficiée au préfet Dubois ? sources ?

(certes, Dubois a été couvert d'honneurs par Napoléon, conseiller d'Etat, comte d'Empire... mais Fouché était son ministre de tutelle, et il tomba lui aussi lors de la disgrâce de ce dernier)
Plutôt que d'avoir des doutes sur un livre que vous n'avez pas lu, ce serait tellement plus simple d'admettre que vous avez tortFrédéric Staps a écrit : ↑10 juin 2019 9:07J'ai quelques doutes sur la fiabilité du texte de G. Hue, étant donné qu'il écrit : "Fouché écouta le récit des deux hommes. Quelle aubaine ! Lui qui, précisément, avait besoin d'un complot jacobin !" Sur quelle source se base-t-il pour écrire une telle chose ?

Dans la biographie citée en fin de son livre, on peut constater que Georges Hue s'est référé à de précédents historiens (Thiers, Aulard, Chuquet, Lenôtre...) ainsi qu'aux mémoires de divers protagonistes (Fouché, Savary, Baron Méneval, Thibaudeau...)
Sa version peut donc apparaitre comme plausible, sur la rencontre nocturne Lefebvre-Bourrienne-Fouché, on peut donc présumer que cet auteur a puisé sa source dans les Mémoires de Fouché ou de Bourrienne, ce qui bien entendu peut poser question, lorsqu'on sait que les auteurs de ces Mémoires ont souvent plutôt cherché à se donner le beau rôle, voire à modifier les faits (d'autant que Hue fait parler ses personnages)
Par contre, Georges Hue, en annotations de bas de pages de son livre, fait fréquemment référence aux minutes du procès, ainsi qu'aux Archives Nationales et Archives de la Préfecture de Police, c'est donc plutôt un gage de fiabilité
