Cipriani Franceschi a écrit :
Pourtant, l'histoire militaire n'est pas à négliger.... elle nous apprend bien des choses et contribue à éclairer l'Histoire avec un grand H
C'est une certaine conception de l'histoire militaire que je visais. C'est pourquoi j'avais tenu à préciser après la boutade utilisant la citation de Clemenceau qu'il existait une autre approche de l'histoire de la guerre qui ne s'attache pas à essayer de faire l'histoire des batailles dans la perspective d'en tirer des leçons pour des batailles futures.
Cette nouvelle histoire de la guerre s'est développée au départ principalement chez les spécialistes de la Première Guerre mondiale, mais récemment elle a commencé à "contaminer" les historiens de l'époque napoléonienne et notamment Nicolas Cadet et son livre
Honneur et violences de guerre au temps de Napoléon. La campagne de Calabre.
Toutefois, quand j'avais voulu aborder ce sujet sur le forum Napoléon 1er, l'interlocuteur qui m'avait répondu n'avait vu qu'une chose dans ce livre : Nicolas Cadet utilisait le terme "mousquet" en lieu et place du terme "fusil". Cela suffisait à cette personne pour conclure que ce livre était sans intérêt (le nombre de boutons de guêtre encore et toujours

).
Cipriani Franceschi a écrit :
Juste un exemple : il n'est pas négligeable de savoir qu'à la veille de la Guerre de 1870 l'armée prussienne était équipée du fusil Dreyse, tandis que la française (pas tous les régiments) bénéficiait du Chassepot qui avait notamment une meilleure portée.... ces connaissances aident à comprendre l'issu d'un conflit !
Aurais-je loupé quelque chose ? Pour moi, la guerre de 1870 est une défaite française. En quoi le fait que les Français avaient un fusil avec une meilleure portée peut-il expliquer cette défaite ???
Cipriani Franceschi a écrit :
Alain Pigeard est l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) représentants actuels de l'Histoire militaire du 1er Empire : ses ouvrages érudits doivent peupler les bibliothèques des reconstitueurs....
J'ai emprunté un jour le très lourd livre d'Alain Pigeard sur les batailles de Napoléon à la bibliothèque. Je l'ai ouvert. J'ai un peu regardé et je l'ai refermé et puis je l'ai reporté à la bibliothèque. Pas mon truc, ce genre de bouquins.
Par contre, sa conférence où il ressort ce vieux poncif nauséeux sur la nymphomanie de Pauline Bonaparte donne à penser que la phrase de Clemenceau fonctionne parfaitement si on l'applique au terme "historien".
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? »