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par général BERTRAND » 10 août 2007 12:34
Le 20 mai, Napoléon consulte la carte de l’île en présence de Traditi, Joseph Hutré, de Lorenzini et du colonel Campbell. Son doigt distingue : au nord, Portoferraio ; vers l’ouest le Mont Giove et les deux Marciana ; à l’est Porto-Longone ; au sud, enfin, un village appelé Marina di Campo.
Nous allons le visiter…
Et le voilà parti accompagné de sa suite ordinaire. Au bout d’une heure de zigzags à travers la campagne et les montagnes, la voiture impériale pénètre dans Marina di Campo. Moins d’une demi-minute plus tard, le véhicule s’arrête sur la place de la mairie. Si petite cette placette, que le cocher et les piqueurs doivent effectuer 5 ou 6 manœuvres pour faire tourner la berline sur elle-même et la mettre en position de retour. Aucun attelage ne peut aller plus loin, un mamelon séparant le village de la mer.
Une tour de style Renaissance domine ce coteau. Pour l’atteindre un modeste sentier.
Un autochtone s’offre à conduire N. Il se nomme Tommaso de Gresori (NDLR: Gregori) et possède sur la place même une modeste demeure dans laquelle l’Empereur couchera le soir. L’escalier de cette maison débouche directement sur la chaussée. Il est en bois et ne mesure pas 50 cm de large.
Votre majesté ne peut coucher ici ! murmure Traditi.
Sans même visiter la chambre qu’on lui destine, il se dirige vers le sentier qui conduit à la tour juchée sur le mamelon. De ce promontoire, il apercevra pour la première fois la Pianosa…
(Napoléon Empereur de l'île d'Elbe, Robert Christophe, Fayard, Evreux, 1959)
Qui odit veritatem, odit lucem