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par général BERTRAND » 05 août 2007 10:38
"Nous prenons, dit PONS, en quittant la route de Porto-Longone, un sentier étroit, bordé de hauts cyprès, dans un ravin couvert d'aloès et de figuiers de Barbarie, et au fond duquel coule un ruisseau qui va se perdre dans la mer"
PONS monte un petit cheval corse, animal d'apparence chétive, mais au sabot solide et habitué aux sentiers rocailleux. BERTRAND est perché sur l'Euphrate, granc cheval du nord que l'Empereur lui a donné. Napoléon invite ses deux compagnons à faire la course devant lui. BERTRAND proteste, affirme que c'est ridicule, chauqe foulée de son cheval en valant quatre de celles de la monture de PONS. Les deux concurrents prennent néanmoins le départ. Le Grand-Maréchal abandonne rapidement la partie, l'Euphrate butant à chaque pierre. PONS, par contre, arrive triomphalement au but. L'hilarité de l'Empereur irrite ce pauvre BERTRAND, trop enclin à prendre ces plaisanteries au tragique.
(Bertrand, le grand-maréchal de Sainte-Hélène, J de Vasson, Laboureur et Cie, Issoudin, 1935)
Qui odit veritatem, odit lucem