voici la déclaration dont question:Montholon a écrit : "l’Empereur prit sur l’heure la résolution de rentrer en France sans attendre le retour de Cipriani, qu’il avait expédié en mission spéciale. S’il l’eût attendu, il n’aurait quitté l’île d’Elbe qu’après la dissolution du congrès et le retour de l’empereur Alexandre en Russie. On reste confondu, quand on considère ce qui aurait pu arriver si les choses se fussent ainsi passées ; car alors, plus de déclarations de congrès, plus d’unité dans les résolutions des souverains ! Que de chances de plus pour l’Empereur !"
Or, Montholon toujours:DECLARATION DU CONGRES DE VIENNE SUR L'INVASION DE NAPOLEON BONAPARTE DU 13 MARS 1815
Les puissances qui ont signé le Traité de Paris, réunies en congrès à Vienne, informées de l’évasion de Napoléon Bonaparte et de son entrée à main armée en France, doivent à leur propre dignité et à l’intérêt de l’ordre social une déclaration solennelle des sentiments que cet événement leur a fait éprouver.
En rompant ainsi la convention qui l’avait établi à l’île d’Elbe, Bonaparte détruit le seul titre légal auquel son existence se trouvait attachée. En reparaissant en France, avec des projets de troubles et de bouleversements, il s’est privé lui-même de la protection des lois, et a manifesté, à la face de l’Univers, qu’il ne saurait y avoir ni paix ni trêve avec lui.
Les puissances déclarent, en conséquence, que Napoléon Bonaparte s’est placé hors des relations civiles et sociales, et que, comme ennemi et perturbateur du repos du Monde, il s’est livré à la vindicte publique.
Montholon a écrit :L’Empereur était parti le 26 février au soir ; Cipriani arriva à Porto-Ferrajo le 27 ; il apportait des nouvelles du congrès et des dépêches de Vienne qui démontraient toute l’importance qu’il y avait à différer de quinze jours le départ de l’expédition.
L'Empereur n'avait-il aucune patience?
Ne faisait-il pas assez confiance à son espion Cipriani?
Il n'était tout simplement pas homme à se laisser dicter sa conduite, même s'il s'agissait du plus élémentaire conseil de prudence?
Ou alors se trouvait-il au-dessus des décisions de ce parterre de rois?