Le premier siège de Gérone n'est qu'une escarmouche. Duhesme se présente devant la ville le 19 juin et essuie quelques coups de canon. Il fait mine de passer le Ter. Quelques batteries françaises ripostent, puis les troupes de Duhesme font quelques tentatives infructueuses. Les Français quittent les environs immédiats de la ville le 22.
24/07-16/08/1808 2e siège de Gérone
Reille reçoit la mission de secourir le fort San Ferran de Figueres. Il ravitaille le fort, mais échoue devant Roses. Il décide alors de marcher sur Gérone et fait sa jonction avec Duhesme le 24 juillet 1808, mettant le siège devant la ville. Mais le 9 août, Duhesme doit retourner vers Barcelone qui est menacée. Les Français bombardent la ville, mais doivent lever le siège le 18 août. Ils sont alors attaqués par des troupes espagnoles débarquées en Catalogne, tandis que la garnison de la ville fait une sortie et attaque les derrières de Duhesme. Les Espagnols sont repoussés grâce au retour de Reille, mais Duhesme doit abandonner son équipement de siège et perd ses batteries. Les Français comptent 75 tués et 196 blessés.
20/06/1809 3e siège de Gérone (-> 11/12/1809)
Le 20 juin 1809, les 18 000 hommes sous le commandement de Verdier, qui vient de remplacer Reille (4e et 6e divisions et division allemande du VIIe Corps de Gouvion-Saint-Cyr, 38 bouches à feu) établissent le siège devant Gérone. A cela s'ajoutent le reste du Corps de Gouvion - qui est remplacé par Augereau, mais qui doit attendre l'arrivée de son remplaçant - en couverture pour empêcher les Espagnols d'amener des renforts à la ville. Castro a 5 723 hommes à sa disposition. Il faut y ajouter les troupes de Blake qui essaient régulièrement de venir en aide et de ravitailler la ville.

Le fort de Montjuich

Le monument du Centenaire
Le 8 juillet à quatre heures du matin, après une importante préparation d'artillerie, 4 000 Français et Allemands montent à l'assaut, mais ils sont repoussés avec d'importantes pertes (900 morts et blessés).
Le 10 juillet, une colonne espagnole qui tente de secourir la place est dispersée et perd 1000 prisonniers.
Le 4 août, la demi-lune du fort de Montjuich est prise d'assaut. Le fort est tellement menacé que, dans la soirée du 11 août, les Espagnols font sauter le magasin et abandonnent le fort pour se replier dans la ville.
Álvarez de Castro fait alors construire des barricades et creuser des fossés à l'intérieur même de la ville. La défense est héroïque et la guerre acharnée.
Le 1er septembre (et non le 17 août, comme certaines sources l'affirment) un convoi de 1 500 mules chargées de munitions et de vivres, escorté de 4500 hommes (ou 3 687, selon d'autres sources) sous le commandement du maréchal de camp Conde, surprend les assiégeants (division Lecchi), romp l'encerclement et entre dans la ville pour venir renforcer la garnison d'Álvarez de Castro, ce qui donne alors un total de 9 371 hommes et 168 bouches à feu.
Mais cet arrivage de renforts pèse trop fort sur les vivres de la ville et le 4 septembre, Conde quitte la ville assiégée, laissant 2 800 hommes pour compenser les pertes subies.
Le 6 septembre, l'encerclement est à nouveau complet quand Mazuchelli prend le couvent de la Madone des Anges situé sur la montagne.
Les Français croient que la ville est enfin mûre pour être prise. Une brèche a été pratiquée et un assaut peut être tenté. Mais le 19 septembre, c'est le "Grand Jour de Gérone" : un important assaut français est repoussé avec de nombreuses pertes
Le 26 septembre, nouvelle tentative de Blake : un grand convoi de ravitaillement tombe entre les mains des Français qui font 700 prisonniers.
Gouvion quitte alors son poste (!) sans attendre Augereau, qui n'arrivera que le 12 octobre.
La bataille fait encore rage pendant plusieurs mois. Le 9 décembre, épuisé et gravement malade de fièvres, Álvarez de Castro reçoit l'extrême-onction, puis remet son commandement à son adjoint, Juan Bolivar. Deux jours plus tard, le 11 décembre, la ville capitule.
Tout le reste (beaucoup de photos) ici : http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/Gerone.htm