
En mai 1808, deux ans après le désastre Trafalgar, les restes de l’escadre française réfugiée dans la rade de Cadiz se composait des navires, le « Héros » de 84 canons, l’ « Algésiras » avec 86, le « Pluton » et l’ « Argonaute » avec leurs 74 canons, le « Neptune » armé de 92 canons ainsi que la frégate la «Cornélie » armée, elle, de 42.
Le commandement de l’escadre de Cadiz fut donné à l’amiral François Étienne, comte de Rosily-Mesros lorsque, en 1805, Napoléon destitua Villeneuve.
L’amiral de Rosily-Mesros avait déjà une longue carrière mais une pauvre expérience en combats. Il était né à Brest en 1748, prit part à l’expédition de Kerguelen dans les mers du sud durant les années 1771 et 1772. et était un notable hydrographe.
Cependant, lorsqu’il prit le commandement de la flotte il y avait déjà des années qu’il ne naviguait plus mais, grâce a son activité et professionnalité, ses navires étaient équipés, carénés et approvisionnés par l’Espagne. Ses marins étaient nourris et recevaient leur paie. Rosily était prêt pour naviguer.
Par contre la situation était bien différente du côté espagnol dont la flotte, commandée par le chef d’escadre, Juan Ruiz de Apodaca était en très mauvais état par manque de maintenance. Ses navires étaient « Principe de Asturias » (112 canons), « Terrible », « Montañés » et « San Justo » chacun armé de 74 canons, « San Fulencio » et « San Leandro » avec 64 canons et la frégate « Flora » avec 44. Les équipages étant peu nombreux, l’on dut embarquer des troupes de terre qui, tout comme les marins, n’avaient pas été payés depuis huit mois. Le seul navire en état de prendre la mer, était le « San Justo » qui se trouvait aligné dans la division française.
Dans l’arsenal se trouvaient d’autres navires en attente ou soumit à des réparations.