Chronologie: vivre à Malmaison.
Joséphine maîtresse de maison.
Réception à Malmaison
Du peintre François Flameng (1856-1923) - Merci à Cristina L.
La crème pour Sa Majesté.
Lors de notre voyage en Suisse, Sa Majesté ayant trouvé que le laitage y était incomparablement meilleur que celui de La Malmaison, on lui conseilla de faire venir des vaches de la Suisse, avec un jeune homme et une jeune fille pour en prendre soin. Elle avait voulu qu’ils fussent libres l’un et l’autre pour qu’ils pussent facilement s’acclimater ; elle exigea, en outre, qu’ils conservassent le costume pittoresque de leurs montagnes ; tout cela fut ponctuellement exécuté. Peu de temps après, l’Impératrice maria ensemble son berger et sa bergère, qui étaient bien des Alpes, et qui auraient pu servir de héros à l’auteur d’un roman pastoral ; car il serait difficile à l’imagination d’un romancier de créer un plus beau jeune homme et une plus belle jeune fille.
…C’était une chose réellement très belle, et remarquablement bien entretenue, que la vacherie de La Malmaison : elle fournissait la crème que Sa Majesté prenait tous les matins dans son café, et, sur cet article, elle était fort difficile, quoiqu’elle ne le fut presque sur aucun autre. Nulle part on n’avait d’aussi bon beurre frais qu’à La Malmaison ; c’était le produit du lait de vaches suisses, et on le battait tous les jours.
Mémoires de Mademoiselle AVRILLION, Première femme de chambre de l'Impératrice Joséphine. - LE TEMPS RETROUVÉ Mercure de France 2 décembre 2004
Merci à Diana
Dans l’intimité de La Malmaison.
"L’Empereur venait quelquefois à la toilette de l’Impératrice, et c’était une chose extraordinaire pour nous, de voir un homme dont la tête était remplie de si grandes choses, entrer dans les détails les plus minutieux, et désigner les robes et les bijoux qu’il voulait que l’Impératrice portât en telle ou telle circonstance : il lui arriva un jour de tacher une de ces robes avec de l’encre, parce que cette robe lui déplaisait et afin de forcer l’Impératrice à en mettre une autre ; quand il touchait aux écrins, il mettait tout sens dessus dessous".
Mémoires de Mademoiselle AVRILLION, Première femme de chambre de l'Impératrice Joséphine. - LE TEMPS RETROUVÉ Mercure de France 2 décembre 2004
Merci à Diana
