Chronologie: les réalisations de l'île d'Elbe.




Napoléon Empereur de l'île d'Elbe - Pons de l'Hérault, les éditeurs libres, nov 2005 - p.297



Le tableau de prospérité que l’île d’Elbe, après tant de détresses, offrait depuis l’arrivée de l’Empereur à Porto-Ferrajo, avait quelque chose de quasi miraculeux ; et cet ensemble de travaux en vigueur ou de projets dont on préparait l’exécution, en grandissant la dignité humaine, démontrait et consacrait la puissance suprême du génie.

Une demeure impériale sur chacun des points cardinaux de l’île, à Porto-Ferrajo, à Longone, à Rio-Marine, à Marciana. Demeures à faire ou à refaire.

Un château rural au centre : Saint-Martin. Amélioration complète du bâtiment. Remaniement général de la propriété.

Réforme et perfectionnement des casernes, des hôpitaux, des magasins, et reprise des travaux de fortification à Porto-Ferrajo.

De nouvelles dispositions pour le casernement de Longone.

Réparations importantes à la grande citerne publique.

Travaux d’essai pour parvenir à trouver une source d’eau douce.

Le Fort Anglais ajoutant à sa supériorité.

La dernière main mise au fort de Montebello.

Les greniers d’approvisionnement et de réserve mieux appropriés à leur destination.

Premières opérations pour un lazaret.

Bâtiments d’habitation pour les personnes en quarantaine.

Changements de construction pour de vastes écuries.

Ouvertures, redressements et études de chemins.

Tentatives d’une haute importance en agriculture.

Exploitation de carrières de marbre.

Ouverture d’ateliers de sculpture.

Restauration de la forêt de Giove.

Études pour un port à Rio-Marine.

Des logements militaires et une forte batterie à la Pianosa.

Le logement de Palmajola rendu plus commode ; la batterie plus utile.


L'ilôt de Palmajola entre Piombino et l'île d'Elbe: (fin avril 2007)
Merci au Général Bertrand



Toutes les améliorations abordées et étudiées.

Après l’utile, l’agréable, en rendant l’agréable utile : l’embellissement des promenades publiques par des arbres de production lucrative.

L’érection d’un théâtre public.

Si tout cela, marchant de front, malgré la privation presque absolue de ressources, n’était pas dans sa réunion considéré, du moins d’une manière relative, comme un travail gigantesque, je briserais ma plume, et, découragé, je ne me hasarderais plus à dire la vérité aux hommes.


C’était dans l’infortune que l’Empereur devait atteindre au plus haut degré de sa grandeur. II fut plus grand au fort de l’Étoile qu’au palais des Tuileries ; il fut plus grand à l’île de Sainte-Hélène qu’à l’île d’Elbe. Je le dis avec ma conscience : l’histoire ne m’a pas fait connaître un plus grand homme que Napoléon mourant.

Toutes les opérations partaient de l’Empereur. L’Empereur ne mettait aucun intermédiaire entre lui et les personnes qu’il chargeait d’opérer, de telle sorte qu’il était seul pour satisfaire aux réclamations ou aux besoins de ceux qui, par son ordre direct, avalent la main à l’œuvre.



Reproduction d'une gravure de H. Bellangé et qui représente bien le travail inlassable de l'Empereur mais surtout de ses proches.
Merci au Général Bertrand






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