Les acteurs: CHAMPION de NANSOUTY (1768-1815). Général.


Général CHAMPION de NANSOUTY
1768-1815.



Etienne Champion de Nansouty est né le 30 mai 1768 à Bordeaux, au Château-Trompette, dans une famille dont la noblesse remontait au XVII ème siècle. A cette époque, ses ancêtres Champion avaient accolé à leur patronyme le nom d'une terre qu'ils possédaient à Nan-sous-Thil, nom qui est devenu avec l'usage Nansouty.

Après des études primaires à l'école de Brienne, il entre à l'École Militaire de Paris. Il la quitte, en 1785, avec le grade de sous-lieutenant pour le régiment de Bourgogne Cavalerie.
Capitaine aux hussards de Lauzun en 1788, chef d'escadron et aide de camp de Luckner en 1791. En avril 1792, il est lieutenant-colonel au 2ème régiment de chasseurs à cheval, et ce à moins de vingt-quatre ans.

A l'exemple d'officiers nobles qui désirent servir la République, Nansouty n'émigre pas.

Affecté à l'armée du Rhin, il sert sous les ordres de Ney. En août 1799, il est nommé général de brigade. Il se distingue, sous les ordres du général Lecourbe, à la deuxième bataille de Stockach, le 3 mai 1800, où il défait la cavalerie autrichienne. Il récidive à Mösskirch deux jours plus tard, puis le 10 mai à Memmingen.

Nommé général de division en 1803, il prend le commandement de la cavalerie de l'armée du Hanovre, sous Mortier.

En mai 1804, Nansouty est nommé premier chambellan de l'impératrice Joséphine. Son beau-frère est Monsieur de Rémusat, les deux hommes ayant en effet épousé deux soeurs, nièces du comte de Vergennes qui fut ministre des Affaires étrangères de Louis XVI.

Après le camp de Boulogne, fin août 1805, Nansouty reçoit le commandement de la 1ère division de grosse cavalerie de la réserve commandée par Murat. Sa division qui compte 3280 sabres, comprend les 2ème, 3ème, 9ème et 12ème régiments de cuirassiers.
Le 8 octobre 1805,à Wertingen, il prend une part déterminante à la première victoire de la campagne de 1805.
A Austerlitz, les cuirassiers de Nansouty taillent en pièces les chevaliers-gardes de Jambovitch.
A Iéna, ils poursuivent l'armée prussienne en déroute.
Golymin, Eylau, Friedland...A chaque intervention de la réserve de cavalerie de Murat, la division Nansouty s'illustre.

En 1808, il est fait comte de l'Empire.

Au cours de la campagne de 1809, contre l'Autriche, Nansouty combat à Abensberg, Eckmühl, Ratisbonne, Essling et Wagram.

Considéré comme l'un des meilleurs officiers généraux de cavalerie, il est nommé par l'Empereur en 1812, pour la campagne de Russie, commandant du 1er corps de cavalerie de la réserve générale de Murat. Il est à la tête de 12000 cavaliers (1ère division de cavalerie légère du général Bruyères, les 1ère et 5ème division de cuirassiers des généraux Saint-Germain et Valence, soit en tout quinze régiments) lorsqu'il franchit le Niemen.
Le 20 juillet 1812, à la bataille d'Ostrovno, le 1er corps de cavalerie de Nansouty se distingue en mettant en déroute le 4ème corps russe du général Osterman-Tolstoï.
A la Moskawa, le 7 septembre 1812, Nansouty est blessé dans une charge à la tête de ses cuirassiers, contre les cuirassiers russes de Galitzin.

La cavalerie française a disparu presque totalement en Russie. Napoléon doit donc la reconstituer. Nansouty quitte sa cuirasse et devient colonel-général des dragons en remplacement du général Baraguey-d'Hilliers mort en Russie.

Après la mort de Bessières, il a l'honneur de le remplacer à la tête de la cavalerie de la Garde Impériale. Celle-ci se bat avec sa vaillance habituelle pendant toute la campagne dAllemagne.
A Dresde, à Leipzig, à Hanau, les grenadiers à cheval de Lafferière, les dragons de Letort, les chasseurs à cheval de Lefebvre-Desnouettes et les lanciers rouges de Colbert-Chabanais sont prodigieusement héroïques.

Il en est de même pendant la campagne de France. A la Rothière, le 1er février 1814, où 40000 Français se heurtent à 100000 Austro-Prussiens, Nansouty charge à la tête des divisions Colbert-Chabanais et Guyot à plusieurs reprises.
Le 11 février 1814, à Montmirail, il chasse les cosaques de Karpov qui occupaient la ville.
Il est présent avec ses cavaliers à Bar-sur-Aube, à Troyes, à Reims, à Berry-au-Bac, à Craonne où Nansouty reçoit sa quatrième blessure.

Après la première abdication de Napoléon, Nansouty se rallie à Louis XVIII. Il est nommé aide de camp du comte d'Artois. Il reçoit également le commandement de la première compagnie de mousquetaires gris et, en juillet 1814, le titre d'inspecteur général des Dragons.

Il meurt prématurément le 12 février 1815.


© La Bédoyère.






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